LE COIN DE ISABELLE

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Mathou : ses illustrations pleines de talent !

La ruche des IDEL : La référence

12/01/2023

Alyor : une leçon que je n’oublierai pas.

Il y a des erreurs qu’on fait sans s’en rendre compte, et qui nous coûtent bien plus que de l’argent. Ma confiance en Alyor en fait partie.

Tout a commencé il y a deux ans, lorsque j’ai été contactée par un conseiller. « Nous avons un plan parfait pour les indépendants, spécialement conçu pour des métiers comme le vôtre. Vous pourrez vous constituer une retraite sans effort », m’a-t-il promis. Le discours était impeccable, calibré pour toucher les cordes sensibles : ma fatigue, mon insécurité face à l’avenir.

Je suis allée à leur rendez-vous, un peu sur la réserve mais curieuse. Une fois sur place, tout était parfaitement orchestré : des simulations alléchantes, des chiffres prometteurs, et ce ton rassurant qui me donnait l’impression qu’ils savaient exactement de quoi ils parlaient. Alors, j’ai signé.

Au début, tout semblait aller. Les premiers mois, les prélèvements étaient raisonnables, et je me disais que j’avais pris une bonne décision. Mais très vite, les montants ont explosé. Chaque mois, une somme exorbitante disparaissait de mon compte, bien loin de ce qui avait été convenu. Quand j’ai tenté de contacter leur service client pour demander des explications, les réponses étaient vagues, floues, et les promesses de régularisation se succédaient sans jamais se concrétiser.

Et puis, j’ai voulu résilier. C’est là que tout s’est effondré. Les frais de résiliation étaient astronomiques, et, pire encore, ils m’expliquaient que je ne pourrais pas récupérer ce que j’avais déjà versé. Une arnaque en toute légalité.

Mais le comble, ce sont leurs appels réguliers. Encore aujourd’hui, ils osent me rappeler pour me proposer de nouveaux produits. Comme si leurs abus passés n’étaient qu’un léger malentendu.

Cette expérience m’a coûté cher, financièrement et émotionnellement. Être infirmière libérale est déjà un métier éprouvant, mais ajouter à cela le stress de devoir se battre contre un système injuste, c’est épuisant.

Je partage cette histoire parce que je ne veux pas que d’autres tombent dans le même piège. Si Alyor vous contactent avec leurs promesses enjôleuses, prenez le temps de réfléchir, de lire chaque ligne, et surtout, de ne pas signer sous pression.

Aujourd’hui, je fais tout pour reprendre le contrôle de ma situation, mais cette leçon, je ne l’oublierai jamais.

08/11/2022

Une lumière dans la nuit.

Hier soir, j’ai reçu un appel tardif. Une patiente anxieuse, seule, qui avait juste besoin de parler. En raccrochant, je me suis assise quelques minutes dans ma voiture, épuisée mais apaisée.

Dans ce métier, on s’imagine souvent que tout repose sur les soins, les gestes techniques, les pansements. Mais parfois, c’est juste être là, écouter, qui compte le plus. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est ce qui me rappelle pourquoi j’ai choisi ce métier.

28/10/2022

La boîte à couture de Madame V.

Ce matin, chez Madame V., j’ai remarqué une boîte à couture posée sur la table. Elle m’a dit qu’elle aimait coudre pour ses petits-enfants, même si ses doigts tremblaient parfois un peu trop.

Elle m’a montré un petit pull qu’elle venait de terminer, une maille imparfaite mais pleine d’amour. « Ils grandissent vite, mais au moins, ils auront quelque chose de moi », m’a-t-elle confié.

En repartant, j’ai pensé à toutes ces choses que l’on transmet sans vraiment le savoir.

09/10/2022

Le silence de Monsieur G.

Monsieur G. est un patient silencieux. Il parle peu, répond par monosyllabes, mais il observe tout.

Aujourd’hui, après des semaines de visites, il m’a tendu un vieux livre. « Je ne lis plus, mais peut-être que vous, vous aimerez », m’a-t-il dit.

Ce n’était pas grand-chose, mais ce geste contenait tout ce qu’il n’avait jamais dit. Parfois, le silence en dit plus long que les mots.

15/09/2022

Le vieux piano.

Chez Monsieur B., il y a un piano poussiéreux qui trône dans le salon. « Je n’y ai pas touché depuis des années », m’a-t-il dit.

Aujourd’hui, je l’ai convaincu de jouer quelques notes. Ce n’était pas parfait, loin de là, mais c’était beau. Parce qu’au-delà des maladresses, j’ai vu un homme retrouver une partie de lui-même.

04/08/2022

Le jardin de Madame T.

En arrivant chez Madame T., j’ai vu qu’elle avait passé la matinée à désherber son petit jardin. « Je veux qu’il reste joli, même si je ne peux plus m’en occuper comme avant », m’a-t-elle dit.

Je l’ai aidée à planter quelques fleurs, et en la voyant sourire, j’ai compris que ce jardin était bien plus qu’un passe-temps pour elle. C’était un refuge, un endroit où le temps ralentit.

09/06/2022

Les lumières de la ville.

Ce matin, en ouvrant la fenêtre chez Madame C., j’ai été frappée par les lumières de la ville qui scintillaient encore malgré l’aube naissante.

Elle m’a regardée et m’a dit : « Ces lumières, elles me rappellent que je ne suis pas seule. »

Ses mots m’ont suivie toute la journée, un rappel que même dans nos solitudes, il y a toujours des signes de vie autour de nous.

05/05/2022

Le fauteuil au coin du feu.

Chez Monsieur J., un fauteuil en cuir est placé près de la cheminée. Il m’a raconté qu’il y passait des heures à lire, avant que « la vie ne devienne trop compliquée ».

Aujourd’hui, il s’est assis pour la première fois depuis des années. « C’est drôle comme on oublie ce qui nous faisait du bien », m’a-t-il dit.

20/03/2022

Le chien du voisin.

Chez Madame R., il y a ce chien du voisin qui passe ses journées sur son perron. « Il doit se sentir mieux ici qu’ailleurs », m’a-t-elle dit en riant.

Aujourd’hui, il est resté tout le temps de ma visite, comme pour veiller sur elle. J’ai pensé qu’on trouvait parfois du réconfort dans des présences inattendues.

15/02/2022

La photo encadrée.

Dans le salon de Madame L., il y a une photo de mariage encadrée. « C’était il y a 50 ans », m’a-t-elle dit avec un sourire nostalgique.

Elle m’a raconté ce jour si spécial, les invités, le gâteau, et la danse qui avait duré jusqu’à l’aube. En sortant, j’ai pensé à mes propres souvenirs, ceux que je veux garder vivants

10/01/2022

Le carnet bleu.

Chez Monsieur G., j’ai trouvé un vieux carnet à spirale posé sur la table basse. « J’y écris mes pensées quand elles deviennent trop lourdes », m’a-t-il confié.

Il m’a lu quelques phrases, de celles qui résonnent longtemps : « On ne vieillit pas, on accumule juste les silences. » En partant, je me suis promis de retrouver mon propre carnet abandonné depuis des années.

25/11/2021

La lettre oubliée.

Ce matin, chez Madame T., j’ai remarqué une enveloppe jaunie dans une pile de journaux. Elle l’a attrapée avec précaution et m’a raconté : « C’est une lettre de mon premier amour. Je ne l’ai jamais ouverte. »

Quand je lui ai demandé pourquoi, elle a répondu avec un sourire triste : « Parce qu’il vaut mieux garder certains souvenirs intacts. »

En repartant, je n’arrêtais pas de penser à toutes ces lettres que je n’ai jamais envoyées.

12/10/2021

L’horloge qui s’arrête.

Chez Monsieur P., une vieille horloge trônait dans le salon. Ses aiguilles étaient figées sur 15h07. « Elle s’est arrêtée le jour où ma femme est partie », m’a-t-il expliqué.

Je n’ai pas su quoi dire. Mais en repartant, j’ai regardé ma montre et me suis demandé combien de moments nous laissons filer sans leur accorder d’importance.

08/09/2021

Le parfum des coquelicots.

Chez Madame L., un bouquet de coquelicots fanés était posé sur la table. « Ils viennent du champ près de chez moi », m’a-t-elle expliqué.

Elle m’a raconté comment, jeune fille, elle se faufilait dans ces champs pour cueillir des fleurs qu’elle offrait à sa mère.

Je n’ai jamais vu de coquelicots comme ceux-là : fragiles, mais si vivants.

15/07/2021

La chanson oubliée.

Chez Madame R., un vieux tourne-disque crachotait une chanson que je ne connaissais pas. « C’était notre chanson, à mon mari et moi », m’a-t-elle dit.

Elle s’est mise à fredonner, sa voix tremblante mais sincère. Je suis restée un moment à l’écouter, émue par la force des souvenirs enfermés dans une simple mélodie.

03/05/2021

La malle au trésor.

Dans le grenier de Monsieur J., il y avait une vieille malle en bois. Aujourd’hui, il a décidé de l’ouvrir pour la première fois depuis des années.

Dedans, il y avait des jouets d’enfant, des photos en noir et blanc, et une vieille paire de lunettes. « Chaque objet me rappelle une histoire », m’a-t-il dit.

En redescendant, j’ai pensé que nos souvenirs, aussi poussiéreux soient-ils, méritent parfois d’être réveillés.

15/03/2021

L’arbre du jardin.

Chez Madame F., un grand chêne dominait le jardin. « Il a été planté le jour de ma naissance », m’a-t-elle confié.

Elle m’a raconté comment cet arbre avait vu grandir sa famille, traversé les tempêtes, et résisté aux hivers les plus rudes.

En le regardant, j’ai compris que cet arbre n’était pas juste un arbre : c’était une partie de son histoire.

28/01/2021

La boîte en fer.

Dans la cuisine de Monsieur D., une boîte en fer était posée sur l’étagère. « C’est là que je garde les photos de ma jeunesse », m’a-t-il dit en souriant.

Il m’a montré quelques clichés d’un autre temps : des fêtes foraines, des pique-niques, et un mariage où tout le monde semblait danser.

Ces images étaient bien plus que des souvenirs : elles étaient des fragments d’une vie pleine.

10/12/2020

Les bottes de pluie.

Chez Madame P., une paire de bottes de pluie était posée près de la porte. « Mon petit-fils les a oubliées la dernière fois qu’il est venu », m’a-t-elle dit.

Elle m’a raconté leur dernière promenade sous une pluie fine, quand ils avaient ri comme des enfants en sautant dans les flaques.

Ces bottes étaient un rappel de ce moment précieux, une trace de bonheur simple.

20/11/2020

Le réveil cassé.

Chez Monsieur B., un vieux réveil traînait sur une étagère. « Il ne fonctionne plus, mais je le garde quand même », m’a-t-il dit.

Ce réveil, m’a-t-il expliqué, avait marqué l’heure exacte de la naissance de sa fille. « Je n’ai jamais voulu le réparer, parce qu’il me rappelle ce moment parfait. »

En repartant, j’ai pensé que certains objets, même brisés, restent pleins de vie.